Augmentation mammaire

L’augmentation mammaire existe depuis 50 ans. Au cours de cette période, on a assisté à un certain nombre de changements, certains pour le meilleur et d’autres résolument pour le pire. En ce qui concerne l’augmentation mammaire à l’aide d’implants, le progrès le plus important a sans aucun doute été la découverte, en 1979, qu’au lieu de placer l’implant derrière le sein, on pouvait le placer plus profondément derrière le muscle pectoral, tout en conservant un aspect naturel. Le grand avantage de placer un implant derrière le muscle est qu’il résout essentiellement le problème de la contracture de la capsule. Il s’agit d’une condition dans laquelle le corps forme un tissu cicatriciel autour de l’implant, ce qui donne une sensation de dureté aux seins.

Dernières avancées en matière d’augmentation mammaire

Au début de l’augmentation mammaire, lorsque les implants étaient placés devant le muscle, presque tous les implants développaient une contracture de la capsule qui devait alors être traitée par des méthodes telles que la capsulotomie fermée (où le sein était pressé de force, ce qui entraînait la rupture de la capsule cicatricielle et ramollissait les seins), ou la capsulotomie ouverte où la capsule était divisée au cours d’une opération chirurgicale. Le fait de placer les implants derrière le muscle a rendu la complication de la contracture de la capsule extrêmement rare et a permis d’obtenir des seins plus souples et d’apparence plus naturelle. Les fabricants d’implants se sont livrés à une vive concurrence pour produire le “meilleur implant”. C’est ainsi qu’ont été développés des implants à surface texturée plutôt que lisse. La texture était censée permettre à l’implant de s’attacher aux tissus et donc de prévenir la contracture de la capsule. Au départ, elle n’a donc été proposée que pour les implants placés devant le muscle, car la contracture de la capsule n’était pas vraiment un problème pour les implants placés derrière le muscle. Avec le temps, cependant, les chirurgiens ont commencé à utiliser des implants texturés à la fois devant et derrière le muscle.
On sait aujourd’hui que ces implants texturés, en raison de leurs surfaces semblables à du papier de verre, peuvent en fait irriter les tissus, provoquant une inflammation qui peut entraîner les symptômes que l’on associe aujourd’hui à la maladie associée aux implants mammaires. Dans de rares cas, cette maladie peut également évoluer vers un état connu sous le nom de lymphome anaplasique à grandes cellules. C’est pourquoi les implants texturés, à l’exception de ceux qui présentent les textures les plus fines, ont été retirés de la vente.
Il ne reste plus que les implants à surface lisse et les implants à texture minimale, dont on sait qu’ils ne provoquent pas d’irritation des tissus. Ces implants à texture minimale ne s’attachent pas aux tissus et se comportent donc essentiellement de la même manière que les implants à paroi lisse. De nombreux chirurgiens estiment qu’ils n’offrent aucun avantage malgré leur coût plus élevé.
Les implants à paroi lisse ont l’avantage d’être légèrement mobiles, ce qui se traduit souvent par un sein plus doux et plus naturel.
Les implants mammaires peuvent être remplis de sérum physiologique ou de gel de silicone. Il est généralement impossible de faire la différence en termes de souplesse ou de “toucher” entre les implants au sérum physiologique et les implants au silicone, pour autant qu’ils soient placés derrière le muscle. Les implants au sérum physiologique présentent l’avantage supplémentaire, en cas de fuite, de ne libérer que du sérum physiologique dans les tissus, qui est absorbé rapidement et en toute sécurité. Les implants en silicone, en revanche, lorsqu’ils fuient, libèrent du gel de silicone qui peut être problématique.
La dernière avancée en matière d’augmentation mammaire a été l’introduction de l’augmentation mammaire autologue. Il s’agit d’utiliser vos propres tissus plutôt que des implants. Il existe deux méthodes. La première consiste à procéder à un lifting des seins, ce qui permet de réorganiser le tissu mammaire pour transformer l’affaissement en projection.
La seconde consiste à transférer de la graisse d’une zone du corps à une autre à des fins d’augmentation tissulaire. Il existe aujourd’hui des techniques spécifiques qui permettent de transférer des volumes relativement importants de graisse de zones du corps telles que les cuisses ou l’abdomen vers les seins. En général, on peut obtenir une augmentation d’au moins une taille de bonnet. Si la graisse est placée stratégiquement dans des zones telles que le décolleté, on obtient une amélioration significative de l’apparence sans les risques associés aux implants mammaires.