Ambroise Pare

Le plus remarquable des chirurgiens du Moyen Age, le Français Ambroise Pare (1510-1590) est né dans la banlieue de Laval (département du Maine, entre Normandie et Loire), dans la famille d’un pauvre maître de la poitrine. Dès l’enfance, il se distingue par sa curiosité, sa dextérité et son assiduité, et fait preuve de compassion envers ses voisins. Ses parents ont décidé de lui donner une profession qui, selon leurs conceptions, leur permettrait de vivre confortablement.

Il a donc suivi une formation de barbier dans la petite ville d’Angers.

Ambroise, qui devient étudiant, doit s’occuper de diverses affaires auxiliaires du matin au soir et de bien d’autres qui n’ont rien à voir avec sa future profession. Mais la doctrine lui a tout de même profité : ayant maîtrisé les méthodes de coupe et de rasage, il s’est intéressé à la plus intéressante dans le métier du barbier médiéval : la chirurgie. Les activités de la faculté de médecine de Paris, dont il est originaire de la province d’Angers, deviennent particulièrement fascinantes pour lui. Le jeune barbier, capable et prometteur, est remarqué. Un apprenti barbier l’emmène à l’Hôtel-Dieu, le plus grand hôpital de Paris, où il travaille pendant trois ans, de 1533 à 1536, et peu à peu, il maîtrise de nombreuses interventions chirurgicales, devient un chirurgien compétent. Il consacra trois autres années de sa vie à la chirurgie militaire – en 1536-1539. Il a servi dans l’armée en tant que chirurgien barbier. C’est là qu’il devint un excellent maître de son art et fit ses preuves en tant que médecin réfléchi et inventif. Enfin, en 1539, Pare réussit l’examen pour le titre de “maître barbier-chirurgien”. Continuant à pratiquer la chirurgie dans l’armée, il participe à de nombreuses campagnes pendant les guerres de religion de l’époque. En même temps, il trouve le temps de s’occuper d’anatomie et excelle beaucoup dans cette science.
L’autorité et la renommée d’Ambroise Pare augmentent, et en 1554, il devient chirurgien dans la confrérie de St Kozma. Son talent et son habileté sont reconnus : en 1563, il devient le chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu, l’hôpital même de Paris où il commence son activité chirurgicale.

La reconnaissance vient également de la cour royale : Pare reçoit le titre de “Premier chirurgien et obstétricien du roi”.

La contribution de Pare à la chirurgie est si importante qu’il n’est pas sans raison considéré comme l’un des fondateurs de cette spécialité. C’est Pare qui, le premier, a proposé une méthode rationnelle pour traiter les blessures par balle (“blessures infligées par des balles de mousquet”), qui étaient alors considérées comme empoisonnées. Prouvant que ce n’était pas le cas, il rejeta la cautérisation barbare de ces blessures avec du fer rouge ou en versant de l’huile bouillante, remplaçant ces outils de torture par des outils beaucoup plus humains et efficaces.
Le couple a dû faire face à d’autres méthodes de traitement des blessures, alors utilisées par les chirurgiens. Ainsi, il a lui-même écrit par la suite qu’en 1553, pendant l’une des guerres, la plupart des soldats blessés ne se sont pas adressés à lui pour obtenir de l’aide, mais à un autre chirurgien qui a soigné les blessures avec de l’eau, ce dont il avait auparavant “parlé”. Au Moyen-Âge, c’était une méthode de traitement assez courante (n’est-ce pas grâce à elle que des “guérisseurs” sans scrupules et illettrés s’en sont souvenus à la fin du XXe siècle ?) Paré utilisait également de l’eau pure dans le traitement des blessures, mais, ce qui lui fait honneur, condamnait résolument toutes sortes de complots et d’incantations, les considérant à la fois inutiles et “totalement étrangères à l’esprit chrétien”. Il est vrai que l’on ne peut manquer de dire que Pare, comme la plupart des chirurgiens de l’époque, considérait la suppuration comme une condition nécessaire à la guérison, qui consistait à nettoyer la plaie, à en retirer toutes les parties mortes, puis le défaut déjà formé compensait le tissu cicatriciel.

Dans ce couple, il partageait les vues de ses collègues.

Sur une autre question médicale – l’amputation des extrémités qui était alors très répandue, Pare, contrairement à ses contemporains, chirurgiens et médecins, a formulé une nouvelle exigence très importante : amputer dans des tissus sains et veiller à effectuer la ligature des gros vaisseaux au lieu d’utiliser des agents hémostatiques et la cautérisation barbare du fer rouge. Au début, cependant, il a lui-même utilisé de telles méthodes. Cependant, l’expérience clinique l’a ensuite convaincu de la nécessité de procéder à une ligature vasculaire. Il a saisi le vaisseau sanguin avec une pince à épiler, l’a retiré et l’a ensuite bandé avec du fil de lin, habillé d’une aiguille trièdre spéciale qu’il a proposée. Si le pansement échouait et que le saignement reprenait, il appliquait une seconde fois une ligature, capturant le tissu environnant.
En un mot, c’est Pare qui a amélioré et, en fait, introduit la méthode de ligature des vaisseaux sanguins avec du fil au lieu de la torsion et de la cautérisation largement utilisées (bien que ses contemporains et même certains étudiants n’aient pas immédiatement reconnu cette innovation). Il a proposé l’utilisation de la ligature des doubles vaisseaux non seulement pour les amputations, mais aussi pour les anévrismes. Il est également caractéristique que Pare ait insisté sur la nécessité d’épargner la paroi artérielle pendant la ligature : dans ces cas, le vaisseau était ligaturé. Un article proposé par : https://www.riccardomarsili.fr/chirurgien-esthetique-paris/

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